Un groupe d’habitants de notre commune a lancé une pétition en ligne. Signez-la !

Toujours plus d’avions au-dessus de Sombreffe : trop, c’est trop !

Créateurs de la pétition : Axel Arnould (Tongrinne), Jérôme Desmedt (Boignée), Alain Dujardin (Sombreffe), Amaury Gravy (Ligny), Yolande Roelans (Sombreffe), Eveline Scrève, Francis Somville (Sombreffe), Muriel Wibert (Sombreffe), Francis Toussaint (Sombreffe), Valérie Toussaint (Sombreffe), Rainer von Sachs (Boignée)







Suite de
l’article sur facebook

L’explosion
du trafic aérien est-il encore soutenable… et souhaitable ?

On s’aperçoit
donc que quasi - tout le monde,
le gouvernement wallon en tête, est favorable au développement des
installations de l’aéroport du fait de la promesse de créations d’emplois, dans une région fort sinistrée,
s’il en est. Personne ne semble penser qu’on
peut développer l’emploi autrement
… et en s’inscrivant dans une autre
dynamique, plus en phase avec les grands défis actuels : aide massive à
l’isolation des habitations privées, des bâtiments publics, dans le transport
en commun, …

L’accord de
PARIS, lors de la COP21 a mis en exergue la nécessité absolue de contenir le
réchauffement moyen sous la barre des 2% par rapport à l’ère préindustrielle.
Avec l’objectif de réduire de
20% les émissions de CO2, de 40% à l’horizon 2030 et d’anticiper les
changements climatiques par une adaptation locale. Paradoxal, non ?

Tous les Chefs
d’Etat présents se sont engagés à établir une feuille de route pour diminuer de
manière importante la contribution de leur pays à la production de gaz à effet
de serre et donc leur consommation de combustibles fossiles.

N’est-il pas
paradoxal que la Région wallonne, qui soutient l’accord de Paris et propose des
aides aux communes qui s’engagent à
coconstruire avec les acteurs locaux des Plans
d’Action en faveur de l’Énergie Durable et du Climat (PAEDC) veuille à tout
prix développer l’aéroport

Chronique
d’une décision …déjà prise… !

Ce projet est
tellement soutenu par les autorités locales et régionales, que la décision
d’octroi du permis ne fait aucun doute. Faut-il parler d’un simulacre de
procédure de participation ?

Nous sommes donc
forcés de constater que la qualité de vie et l’environnement des riverains ne
pèsent que très peu face aux projets de développement économique qu’on nous
fait miroiterLa Wallonie est-elle devenue une république bananière qui brade
son environnement au plus offrant ? Avouez qu’il y a de quoi se poser la
question.

 

Ceci dans un
contexte de nuisances croissantes des activités que cette installation fait
subir, en toute impunité, à de nombreux habitants de nos villages et pour les
riverains proches.

De plus, il a
été dit que les travaux s’effectueront de nuit afin de ne pas perturber le trafic aérien (sic). Les riverains directs seront donc ennuyés en
journée par les avions et la nuit ils ne pourront pas dormir à cause des
travaux, qui dureront, semble –t-il de 2 à 3 ans...

Le but de
l’aéroport est d’arriver à un trafic
d’environ 10,5 millions de passagers à l’horizon 2026, , soit 103 départs et
103 retours par jour en été! En 2015, il y a eu 44.230 mouvements pour 6.8
millions de passagers. L’allongement de la piste permettra de recevoir de plus
gros porteurs, pour des destinations hors Europe..Mais ils ne représenteront que
2 à 3 % du traffic aérien. Il a été affirmé que ces avions seraient également
plus silencieux car plus récents. Les avions actuels et ceux des futurs
compagnies sollicitées auront plus de place pour décoller et seraient donc
aussi moins bruyants. Nous nous permettons d’en douter.

L’aéroport de
Charleroi (BSCA) prétend que le nombre de
mouvements ne va pas augmenter, seul le nombre de passagers va croître,
car les avions seront plus gros. Mais ils sont néanmoins à la recherche de
nouveaux partenaires afin de diminuer le quasi-monopole de RYANAIR. Il y a donc
un risque que beaucoup d’autres compagnies, donc d’autres avions, soient
attirés par ces nouvelles potentialités. Ce qui veut dire aussi plus d’avions
et plus de mouvements.  Pas sûr que l’on soit moins impactés !

BSCA (Brussel
South Charleroi Airport) avoue être conscient des désagréments provoqués par
l’aéroport, et chercherait des solutions (lesquelles ?), mais il signale
que : « la société doit faire
des profits et un aéroport c’est bruyant
 ». Ca on l’avait remarqué. Il
ne souhaite pas changer ou faire pression afin de modifier le décret régulant
les heures de vols, car la situation actuelle leur convient. C’est juste à
nous, villageois résignés et impactés par le bruit croissant des avions, que cela
ne convient pas. 

La législation
oblige aussi à devoir mener une étude d’incidence environnementale des impacts
de l’allongement de la piste, afin de déterminer les points positifs et
négatifs du projet. Mais, BSCA n’a pas voulu inclure dans cette étude la
dévaluation immobilière des maisons des riverains impactés, par manque de
moyens financiers. Le profit est donc seulement pour la société qui exploite et
les retombées négatives pour la collectivité, rien de neuf sous le soleil,
comme toujours...

Vite critiqués

On observe que
montrer des réticences à ce développement (non durable !) énerve vite même
si certains employés des sociétés d’étude d’incidence, comprennent qu’il y ai
un autre point de vue, et se sentiraient mal à l’aise quant à la pertinence aujourd’hui
d’un tel développement aveugle.

Or, il faut bien
se rendre à l’évidence : on ne vit pas dans un monde virtuel, stable où la
croissance effrénée de nos consommations
et modes de vie et de déplacement n’ont pas d’impacts sur notre
environnement et notre planète.

Que constate
–t-on ? Que malgré cet accord, « on » peine encore à respecter
ces objectifs. Que le panel d’experts internationaux du GIEC signale avec force
que le dérèglement est plus rapide, plus fort et plus ample que ce que les
pires scénarios avaient prévu. Ces dernières années, 2016, 2017 et maintenant
les tendances pour 2018 nous montrent un effondrement généralisé de la
stabilité climatique à l’échelle de la planète ! Ce n’est pas le récent épisode des dégâts
importants liés aux orages de ces derniers jours qui le contredira.
Pouvons-nous affirmer que cet orage est du aux changement climatiques ?

Obsolescence
programmée d’un modèle de développement périmé

Nous n’avons
plus le choix d’attendre, il faut des actes et des décisions rapides et
drastiques. La survie même de la vie sous toutes ses formes, voire celle de
notre espèce est maintenant en jeu.

C’est la triste
réalité issue de décennies de déni et d’inactions ou encore de développement non
durable de nos activités humaines. Sachant que les transports, dont le
transport aérien qui pèse très lourd dans la balance, est responsable d’environ
20% des émissions de gaz à effet de serre… on se pose ainsi la question de la
pertinence, voire de l’intelligence d’encore investir aujourd’hui dans le
développement de tels projets.

Si l’on veut une
planète encore vivable dans quelques années, les experts affirment que 60 à 80%
des réserves en combustibles fossiles (charbons et pétroles) vont devoir rester
sous terre. Toute notre économie et nos activités vont devoir être
« décarbonnées » donc affranchies de l’usage des combustibles
fossiles. Dont nos déplacements et encore plus les plus polluants.

 

La maison
brûle et on préfère acheter de nouveaux rideaux ou une plus belle table de
salon…

Il est, pour
nous écologistes, devenu urgent que les décideurs prennent enfin leurs
responsabilités de protéger et maintenir un cadre de vie vivable et accueillant
pour les générations futures. C’est devenu une question de survie.

La création
d’emploi est un objectif majeur, surtout dans notre sous-région, déjà fortement
impactée par le chômage. Mais est-il vraiment responsable de développer des
activités qui tôt ou tard vont devoir s’arrêter ? Que ce soit de manière
volontaire (respect des accords internationaux) ou subis (crash
énergétique) ?

Pour nous
écologistes, l’heure est plutôt venue d’investir massivement chez nous dans les
chantiers de rénovation énergétique des bâtiments, avec l’aide de primes
conséquentes, qu’ils soient publics ou privés, de développement des énergies
renouvelables, de production, transformation, commercialisation,.. de matériaux
écologiques locaux ou toute autre activités ou des emplois « verts »
peuvent être rapidement générés. Voilà le sens de l’histoire et la hauteur de
la responsabilité.

Notre conclusion

Donc, au-delà de la pseudo consultation publique, il faut se battre afin de garantir le respect
des horaires et l’interdiction des vols de nuit. Il en va de même de la traque
effective des infractions et la mise sur pied de sanctions réellement
coercitives. Mais au milieu de ce brouhaha croissant, serons-nous
entendus ?

Notre seul espoir réside dans les (prochains ?)
changements démocratiques de majorités au sein des exécutifs concernés et dans
la désignation d’élus beaucoup plus responsables et au fait des défis
climatiques, énergétiques et écologiques actuels, leur permettant de prendre
les décisions qui s’imposent.