Dans la continuité du plan de lutte contre la pauvreté initié par le Secrétaire d’Etat, Jean-Marc Delizée (2008), le Gouvernement fédéral a adopté un nouveau plan fédéral de lutte contre la pauvreté en septembre dernier.

L’Union de Villes et Commune de Wallonie s’est penchée sur son contenu.

Ce plan s’organise autour de 6 objectifs stratégiques et 118 actions dont la plupart font appel, peu ou prou, aux CPAS.
Ces objectifs stratégiques sont: PF_lutte_pauvrete_2012.pdf

1. Garantir la protection sociale de la population;

2. Réduire la pauvreté chez les enfants;

3. Renforcer l’accès au marché du travail par l’activation sociale et professionnelle;

4. Renforcer la lutte contre le sans-abrisme et le mal-logement;
5. Garantir le droit à la santé;

6. Des services publics pour tous.

Il est regrettable, d’emblée, de constater que ces actions ne sont ni priorisées ni financées. Une fois de plus, les CPAS sont cités à maintes reprises en tant qu’opérateur mais aucune mesure de financement n’est prévue. C’est inacceptable!

Ce plan est construit autour de quelques constats et non autour des causes de la pauvreté. La lutte contre la pauvreté, à notre estime, ne peut se suffire d’une juxtaposition de mesures qui visent à responsabiliser le pauvre, lequel, s’il le souhaite vraiment, peut sortir de sa pauvreté. Il aurait été intéressant que ce plan soit assorti d’une réelle analyse des causes d’exclusion et qu’au-delà d’une simple coordination des politiques intergouvernementales, il y ait une réelle mise en perspective transversale de la lutte contre la pauvreté dans l’ensemble des politiques: politique de l’emploi, politique du logement, politique scolaire, politique économique, politique de la justice, …

Ce plan a une visée davantage curative que préventive. Il n’offre aucune visée à long terme. Le texte ne montre pas une réelle volonté d’éradiquer la pauvreté mais bien de rendre cette pauvreté moins visible et peut-être un tout petit peu moins intense.

Par : bernard.antoine@uvcw.be

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