Le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry estime que le plan d’investissement de la SNCB jusqu’en 2025 est nettement insuffisant pour la Wallonie.

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Sur les 35 projets prioritaires listés par le gouvernement wallon, seulement 3 apparaissent dans le plan d’investissement de la SNCB. Et pour des montants inférieurs à ceux prévus. C’est d’autant plus inquiétant que le rail est le moyen d’endiguer les problèmes de mobilité. Le nombre de personnes qui se déplacent en train doit continuer d’augmenter. Or, ce qui est sur la table permet essentiellement d’assurer le maintien de la capacité existante, mais pas de développer le rail.

Le Ministre pointe également la clé de répartition 60-40 entre le nord et le sud du pays des moyens de la SNCB et en particulier le fait qu’elle est appliquée année par année. On se retrouve dans des situations absurdes où certains projets du plan précédent ont dû être arrêtés en Wallonie parce qu’il n’y avait pas la même année des montants correspondants dépensés en Flandre. De plus, l’entrée du réseau ne devrait pas rentrer dans cette clé de répartition.

Puisque le ministre des Entreprises publiques Paul Magnette a quitté son poste (pour devenir bourgmestre de Charleroi et président du PS), Philippe Henry trouve que les conditions sont donc peu favorables à une négociation. Philippe Henry souhaite amorcer au plus vite un dialogue constructif avec son nouvel interlocuteur fédéral, le Ministre Jean-Pascal Labille. Il proposera au gouvernement wallon de se positionner assez durement sur ce projet de plan pour dire que les intérêts wallons ne sont pas suffisamment pris en compte, et que les montants globaux sont insuffisants par rapport à la priorité qu’on doit accorder au rail.