Ce mardi 27 septembre, fête de la Communauté française, est aussi un jour moins heureux : celui du passage dans le rouge : nous vivons à découvert, nous puisons dans le négatif …

Alain Geerts, de la Fédération inter-environnement Wallonie nous en parle sur le site internet :

http://www.iewonline.be/spip.php?article4414

Ce 27 septembre 211, nous, Terriens, avons épuisé ce que la planète met cette année à notre disposition !

La date symbolique a été fixée au 27 septembre par le Think tank Global Footprint Network. Pour finir l’année, l’humanité en est donc réduite à vivre écologiquement à « découvert » et à puiser dans des « stocks » chaque année plus maigres. C’est-à-dire à pratiquer une pêche qui va entretenir la baisse des stocks de poissons dans les océans, à détruire plus d’arbres qu’elle n’en replante ou à rejeter plus de CO2 que ce que la planète ne peut absorber.

« C’est comme avoir dépensé son salaire annuel trois mois avant la fin de l’année, et grignoter ses économies année après année », explique dans un communiqué le président de Global Footprint Network, Mathis Wackernagel.

Une vie « à découvert » que les bientôt 7 milliards de Terriens (le cap devrait être franchi fin octobre selon les prévisions onusiennes) débutent chaque année un peu plus tôt : fin septembre, donc, en 2011, contre début novembre en 2000. Le seuil critique a pour la première fois été dépassé durant les années ’70 précise l’association et, si nous continuons dans cette voie, nous aurons besoin de 2 Terre pour vivre au milieu de ce siècle. Et l’ONG de préciser qu’il s’agit d’une date symbolique destinée à permettre de prendre conscience de cet écart grandissant.

Le dernier rapport du Programme des nations-unies pour l’environnement (Pnue), datant du 12 mai de cette année ne dit pas autre chose. En très résumé, son principal message est : « on est foutu, on consomme trop ».
Comment sortir de cette destruction programmée dont, il faut le souligner, les pays les plus riches sont les principaux responsables1 ?

« Une reconstruction à long terme ne peut réussir que si elle est conduite avec une réduction systématique de notre dépendance aux ressources » précise le président de Global Footprint Network, Mathis Wackernagel.
« Faire en sorte que le taux de productivité des ressources dépasse celui de la croissance économique est le principe fondamental de la notion de découplage », souligne les experts du Pnue. Il nous faudra apprendre à faire plus avec moins.

Nous pensons quand à nous que cela ne sera pas suffisant, et même qu’il s’agit d’un leurre : la seule solution tenable réside bel et bien dans une utilisation plus parcimonieuse des ressources et matières premières ce qui, dans nos pays sur-développés, se traduira inévitablement par une diminution de notre consommation accessoire.

Ces questions « fondamentales » sont, depuis quelques années, et sous des formes diverses, « traitées » par la Fédération à travers l’ensemble de ses activités qui, toutes, peu ou prou sont orientées par l’objectif stratégique fondamental de « CONSOMMER MOINS ET MIEUX » dans tous les domaines des pratiques humaines. Plus précisément, nous les avons abordées « de front » notamment à travers 2 ouvrages : « De la croissance à l’acroissance ? » et « de la croissance à… ? »

D’autres en parlent aussi :

La Libre.be

http://www.lalibre.be/societe/planete/article/687818/aujourd-hui-c-est-la-fin-des-haricots.html

RTBF.be info

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_27-09-2011-on-a-deja-consomme-ce-que-la-terre-produit-en-un-an?id=6819303