CPAS : ce qui ne vas pas / ce qu’on pourrait faire

Publié le 1 octobre 2021
Rédigé par 
Louise de Munck

Donner pour faire plaisir tout en se donnant bonne conscience ?

 

Il manque au CPAS une vision, des projets qui ont du sens et une gestion rigoureuse. Ecolo prône un travail social orienté vers l’émancipation des bénéficiaires, comme le « projet individualisé d’intégration sociale » ou « PIIS ».

 

Le bénéficiaire d’un revenu d’intégration doit signer un contrat « PIIS » avec le CPAS. Il porte sur un projet d’insertion sociale ou professionnelle : réussir des études choisies, suivre une formation, s’inscrire à un atelier de recherche d’emploi, chercher un meilleur logement, faire appel au service médiation de dettes, passer son permis de conduire…

Le contrat reprend des objectifs avec un planning et des échéances à respecter : l’assistant·e social·e doit accompagner le bénéficiaire dans l’action. Le CPAS peut prendre en charge tout ou partie du coût du projet à réaliser.

 

Depuis 2017, les CPAS doivent proposer un tel contrat aux nouveaux bénéficiaires du revenu d’intégration, quel que soit leur âge. L’État accorde une prime pour couvrir ce travail social d’accompagnement supplémentaire demandé aux CPAS.

 

Qu’en est-il au CPAS de Sombreffe ?

Selon les derniers chiffres transmis fin 2020 aux conseillers CPAS, 35 bénéficiaires du revenu d’intégration auraient dû signer un PIIS. Mais il n’a été proposé de PIIS qu’à 7 d’entre eux ! Si le CPAS avait fait correctement son travail, il aurait reçu une subvention

supplémentaire de 31.000€ !

Conséquences : un non-respect de la législation, une perte importante de subsides mais surtout, un manque de travail avec les bénéficiaires pour les aider à sortir de l’exclusion. Faute de moyens. A la même date, sur un cadre de 5 assistants sociaux dont devrait

disposer le CPAS, à peine 3,5 étaient en fonction !

 

Nous pourrions faire la même démonstration en ce qui concerne les subventions de remise à l’emploi des bénéficiaires dans le cadre de l’article 60 de la loi des CPAS.

Également en ce qui concerne le respect de nos engagements vis-à- vis de FEDASIL, la structure fédérale qui répartit les demandeurs d’asile dans différents CPAS en attendant leur reconnaissance comme réfugiés politiques. Pas de vision, ni de projet qui ait du sens, ni de gestion rigoureuse.

Monsieur le Président du CPAS et votre majorité : réveillez-vous !