UNE ANNEE 2019 VERTE, SOLIDAIRE… ET DE TRANSITION
Pensez globalement, agir localement
L’année 2018 a été marquée par plusieurs événements et faits qui méritent de s’y attarder politiquement.
Ce fut l’année de tous les dangers en matière d’environnement et de climat : la Californie, comme le Portugal d’ailleurs, ont été en feu. Chez nous, une sécheresse persistante et des températures hors normes ont transformé nos paysages en zones semi-désertiques. Nos rendements agricoles ont été au plus bas. Du jamais vu depuis des lustres et cette année d’excès climatique a été l’un des éléments déclencheurs d’une prise de conscience généralisée de l’urgence climatique et environnementale.
D’ailleurs, et c’est une première, nous avons été plus de 75.000 citoyens à défiler dans les rues de Bruxelles, dans le calme et en famille, mais en colère par rapport à l’inaction politique du gouvernement en place !
Ceci n’étant pas étranger non plus à la fabuleuse vague verte qui a défilé dans notre pays lors des élections locales du 14 octobre dernier.
Mais 2018, a aussi été marqué par la colère d’une partie de la population, exprimée par les gilets jaunes, que ce soit (surtout) en France, mais aussi chez nous, en Wallonie.
Cette colère est celle du peuple d’en bas, celui qui trime, qui paie des impôts mais qui ne voit pas à quoi ceux-ci servent, ni comment s’en sortir.
C’est l’expression d’un profond malaise qui étreint notre modèle de société et les nombreux ménages qui tentent de vivre ou survivre, dans un monde qui sombre avec de plus en plus d’inégalités criantes et avec de moins en moins d’aides et d’écoute.
2018 a aussi été l’année du basculement du côté obscur de la force du plus grand pays d’Amérique latine, le Brésil, qui a pris comme modèle la politique de l’extrême droite.
L’Europe n’est pas non plus immunisée par les miasmes du national-populisme puisqu’ après l’Autriche et la Hongrie, ce sera au tour de l’Italie de se replier sur elle-même et sur le mythe identitaire.
Plus près de nous encore, c’est le national-populisme et le rejet du phénomène migratoire qui a fait tomber un gouvernement fédéral moribond mais qui avait déjà plus d’une fois franchi la ligne rouge de la décence démocratique.
Mais, 2018 fut aussi, paradoxalement, un des plus grands succès électoraux des écologistes. Ne boudons pas notre plaisir.
Ceci, même si Sombreffe ne peut plus compter sur la créativité et le dynamisme d’écologistes au sein du Collège communal.
Quand c’est vert, on avance…
En effet, dans l’agonie du vieux système, les seuls qui semblent encore incarner l’espoir et la capacité politique de se projeter dans un avenir meilleur et plus solidaire, ce sont : les écologistes ! Eux qui incarnent l’incroyable force de propositions et d’actions responsables et conscientes des enjeux locaux comme planétaires.
Les vieux paradigmes politiques et organisationnels, prônés par les partis traditionnels, se délitent et ne résistent pas face au désir de changer notre façon de fonctionner.
A ce niveau, et nous ne sommes pas suspects de l’avoir seriné depuis des lustres, le citoyen a besoin de s’exprimer, de dire sa difficulté et ses doutes, de donner son avis sur les choses qui le concernent et, pour les plus volontaires, de participer réellement au processus de décision.
Nous le savons depuis longtemps et notre programme a toujours intégré cette dimension supplémentaire de gouvernance et de participation.
Ici, l’enjeu est encore plus grand et plus prégnant car il va falloir redessiner un nouveau paysage public, de nouvelles façons de gérer les affaires de la cité, créer de nouveaux outils participatifs et actifs.
L’enjeu fondamental de l’urgence climatique et environnementale nécessite justement qu’une nouvelle alliance se noue entre décideurs et électeurs. Mais pas uniquement électeurs, car ce dialogue devra être permanent et constant, sans attendre les échéances électorales.
Sombreffe un peu plus vert en 2018… et encore plus en 2019 ?
Si Sombreffe s’est réveillé un peu plus vert au lendemain du 14 octobre, les artisans de la vague verte nous attendent de pied ferme.
Il va falloir prendre nos responsabilités et ne pas faillir.
Les enjeux sont tellement importants…
La prochaine échéance est bien sûr fixée au 26 mai 2019 prochain et nous espérons tous qu’elle sera encore plus forte, encore plus exigeante.
Notre locale ne voulait pas rester non plus au balcon et deux de vos élu-e-s se sont d’ores et déjà proposé-e-s pour figurer sur une liste, que ce soit fédérale ou régionale, pour accompagner cette vague.
A l’heure d’écrire ces lignes, nous ne savons pas encore si et où Valérie et Eric seront retenu-e-s et intégré-e-s par le Comité de Liste qui confectionne cette future équipe mais nous ne manquerons pas de vous tenir informé-e-s. Le rendez-vous est fixé ce dimanche 20 janvier matin à Namur à l’assemblée générale de désignation des candidats ecolo.
Nonobstant, nous ferons toutes et tous campagne avec les colistiers, d’où qu’ils viennent, pour apporter l’écho des Sombreffois-e-s à cette entreprise.
Toutefois, et comme on le soulignait plus haut, il ne faut pas attendre mai 2019 pour porter les signes du changement et pousser à la charrette des nécessaires réformes qu’appelle le chemin de la transition socio-écologique, à Sombreffe ou ailleurs.
D’ores et déjà, nos conseiller-e-s communaux-ales et du CPAS sont à pied d’œuvre et travaillent en équipe pour questionner la nouvelle majorité et l’interpeller sur ses choix ou ses renoncements.
Deux conseils communaux, après celui de l’installation de décembre 2018, ont été tenus et à chaque fois notre opposition s’est voulue constructive mais critique, voire dérangeante, et c’est très bien ainsi.
Notre Locale se réorganise, nos membres s’investissent les uns et les autres dans les actions politiques liées aux mandats qui nous échoient.
Une dynamique de Locale est intensifiée et de nombreuses activités et moments de communication, de partage, de convivialité, telle que cette rencontre de Nouvel-An, sont ou seront organisés.
Nous continuerons et encore plus qu’en 2018, d’être présents et actifs sur le terrain en 2019, à la rencontre des Sombreffois, des associations, des initiatives locales de transition ou de partage et de renforcement des liens sociaux et culturels.
Notre Locale est résolument en mouvement, ouverte sur le monde et en marche vers de nouveaux succès. Car il est temps d’accueillir les changements et de ne laisser personne sur le bord de la route. Voilà l’objectif d’une écologie intégrale et inclusive !
Au nom de tous nos membres et sympathisants mais aussi de toutes celles et ceux qui ont alimenté la vague verte, nous vous souhaitons une verte et bonne année 2019 !
Pour Ecolo Sombreffe,
Eric Van Poelvoorde