Un projet de logements d’urgence tombe à l’eau
Lors du Conseil du CPAS de janvier, les nouveaux Conseillers ont du prendre position sur un appel à projet qui subsidie la création de logements d’urgence. Le projet a été rejeté, alors qu’il répond à un besoin criant à Sombreffe.
Explication de Valérie Delporte, ancienne présidente du CPAS :
« Début décembre, je reçois un appel à projet du SPP Intégration sociale, concernant la création de logements d’urgence. Le dossier était à introduire, par l’intermédiaire du CPAS, pour ce 18 janvier.
Bien que figurant dans l’opposition, j’ai occupé la fonction de la présidence du CPAS durant la réception de cet appel à projet. Il m’est apparu évident de préparer le dossier, car le nouveau président était dans l’impossibilité matérielle d’instruire un tel projet en quelques jours après sa prestation de serment du 4 janvier.
J’ai donc transmis au nouveau Collège, mi-décembre, un pré-projet construit avec l’actuel président du CPAS. Ce projet contient la proposition d’occuper et de rénover un logement vide et insalubre dont la commune est propriétaire (l’ancienne conciergerie de l’école de Tongrinne). Il sera confié au CPAS via une convention de mise à disposition.
Le collège ayant étudié la proposition, m’a demandé d’instruire le dossier pour créer, non pas 1 logement, mais 2 logements d’urgence. Avec l’avantage de pouvoir demander 2 x le subside (soit une somme de 120.000€) pour couvrir la quasi-totalité du cout de la rénovation.
Ce projet répond à une réelle demande : il n’y a pas de logement d’urgence à Sombreffe. En 2018, le CPAS a été interpellé par 5 familles avec enfants et 4 personnes isolées qui entrent dans les conditions pour avoir accès à un logement d’urgence. Il s’agit de personnes ayant subi un incendie, des violences intrafamiliales ou une rupture brutale, des familles expulsées, etc.
Le dossier a été instruit et transmis au CPAS et à son nouveau président, comme prévu, complètement ficelé, avec l’argumentaire, le budget, ne nécessitant plus qu’un copié-collé par un agent du cpas, qui soit dit en passant a été engagé via un Maribel social, pour s’occuper des logements et de la coordination (ILA, insertion, et futurs logements d’urgence).
Une des conditions de l’appel à projet impose aux CPAS 25% d’investissement sur fonds propres, soit 15.000€ par logement, qui peuvent être financés par un prêt, lui-même compensé par une augmentation de la dotation communale à due concurrence du cout de la charge de dette, car ne l’oublions pas, c’est un patrimoine communal complètement insalubre qui sera remis à neuf et verra sa valeur augmenter. Ce qui était une belle opportunité.
Je ne ne comprends toujours pas le retournement de position du nouveau Président qui partie prenante au projet, tout comme le Collège, avant de passer en Conseil de l’Action Sociale.
Cette décision prive les Sombreffois de logements d’urgence, elle prive la commune d’un gros subside grâce auquel elle aurait pu remettre dans le circuit du logement un bâtiment insalubre.
Les nouveaux conseillers écologistes, Valérie Toussaint et Pierre Moreau, sont quant à eux bien décidés à ne pas baisser les bras et à promouvoir le développement des projets sociaux, comme l’aide au logement. »
Valérie Delporte
Conseillère communale, cheffe de groupe ECOLO
Présidente du CPAS de 2013 à 2018