Discours prononcé par Valérie Delporte, Présidente du CPAS, en charge des cérémonies patriotiques, des aînés, du logement et de l’égalité des chances.


Je vous remercie d’abord pour votre présence, à cette commémoration du 8 mai 1945, jour de la capitulation du IIIè Reich. Jour symbolique qui nous permet de rendre hommage aux victimes, civiles et militaires de la seconde guerre mondiale.
Cette seconde guerre a été provoquée par la montée des nationalismes, dans un contexte de crise économique et dans un esprit de revanche, lié à des mauvaises dispositions prises après la première guerre mondiale. Sans compter les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l’AXE (l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, et l’Empire du Japon).
Elle débute en septembre 1939, par la convergence de différents conflits régionaux, puis par l’entrée en guerre de l’ensemble des grandes puissances de l’époque : la France, le Royaume Uni et leurs colonies, et les Etats-Unis, dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde, sur la quasi-totalité des continents.

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La seconde guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’humanité ait connu, mobilisant plus de 100 millions de combattants et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils.
La somme des dégâts matériels dépasse les destructions cumulées de l’ensemble des conflits connus depuis l’apparition du genre humain. Combats, pillages, terres brûlées et sabotages ont ravagés l’économie, et les populations se sont trouvées démunies.

Au-delà du conflit entre les nations, la Seconde Guerre mondiale fut aussi la plus grande guerre idéologique de l’Histoire. Guerre totale, elle gomma presque totalement la séparation entre espaces civil et militaire.
Le traumatisme moral fut considérable, la violence ayant pris des proportions inédites, notamment par les multiples crimes de guerre, dans les deux camps, avec une violence militaire et policière d’une intensité et d’une profondeur inégalées. La guerre vit également l’émergence, à une échelle inconnue jusqu’alors, de crimes de masse particulièrement atroces, surtout à l’instigation de l’Allemagne nazie et du Japon impérial. Parmi ces crimes, figurent la déportation en camps de concentration, en camps de travail et camps d’extermination, avec des chambres à gaz pour exterminer des populations entières (Juifs, Slaves ou Tziganes) ou de catégories d’individus (homosexuels, handicapés, etc.), selon les préceptes du régime nazi.
Il faut ajouter, les meurtres systématiques des résistants et des opposants politiques, ainsi que les représailles contre les civils par les nazis ; les expérimentations sur des êtres humains auxquelles se livrèrent les médecins nazis ; les bombardements aériens massifs de civils, d’abord par l’Axe, ensuite par les Alliés ; et l’utilisation de la bombe atomique.
L’ampleur de ces crimes suscita la définition des «crime contre l’humanité » et « crime de guerre », ainsi que les premiers procès pour génocides.

La Seconde Guerre mondiale prit donc fin, en Europe, le 8 mai 1945, par la capitulation, sans condition, de l’Allemagne nazie.
C’est une Europe presque entièrement détruite, qui au lendemain de la guerre, tente de commencer sa reconstruction.
A la veille des élections européennes, entre autres élections, laissez-moi souligner que depuis la Révolution française, les différents pays d’Europe avaient tendance à s’appuyer sur la construction nationale plutôt que d’envisager une quelconque unité. Ces différentes nations européennes se sont ainsi combattues, pendant des siècles, et c’est de leurs luttes intestines que sont nés les deux grands conflits mondiaux. L’unification européenne a donc semblé, dans un premier temps, le meilleur moyen de se protéger d’une nouvelle guerre.
Les choix, que nous ferons, comme citoyens européens, lors des élections ne sont pas anodins !
Petit rappel, c’est via des règles démocratiques que l’Allemagne a nommé un dictateur, en jouant sur la peur de l’autre, l’exploitation de la misère, l’embrigadement des consciences et la manipulation des masses.

Je nous souhaite, une Europe, autonome par rapport aux autres puissances mondiales (que ce soient des nations ou des institutions financières et/ou commerciales), une Europe prospère et forte qui crée plus de justice sociale !
Une Europe, qui ferait la fierté des combattants et des victimes des guerres qui ont lutté pour que nous ayons une vie meilleure.

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