ECOLO remercie les amoureux de la terre et transports en commun !

Les transports en commun jouent un rôle essentiel, d’une part, dans la mobilité des personnes non motorisées (par choix ou part nécessité), et d’autre part, dans l’offre de déplacements générant moins de congestion, d’accidents et de nuisances environnementales par voyageur transporté que la voiture.

Dans cette optique, Ecolo défend les options et caractéristiques de services suivantes :

Des tarifs véritablement attractifs mais aussi plus lisibles :

Pour jouer pleinement leur rôle de moyens de transport accessibles à tous et en particulier aux moins nantis et pour concurrencer la voiture sur un maximum de déplacements, les transports publics doivent être proposés à des tarifs attractifs, tenant pleinement compte de la capacité contributive des différents types d’usagers (jeunes, retraités, sans-emplois, familles nombreuses, etc.).

Mais la grille tarifaire doit également être suffisamment claire et transparente pour permettre aux utilisateurs de déterminer facilement la formule tarifaire qui est la plus avantageuse en fonction de leur statut et de leurs besoins.

Des trains, métros, trams et bus fiables et ponctuels :

Nos chemins de fer ont connu en 2009 des retards à répétition et un nombre record de suppressions de trains qui ont sérieusement écorné leur image. Il convient de tourner au plus vite cette page et de restaurer la fiabilité du service des trains, ce qui suppose des investissements dans l’infrastructure et dans le renouvellement du matériel mais également une politique d’entretien rigoureuse des infrastructures et équipements. Il convient par ailleurs d’améliorer les correspondances entre les trains et l’ensemble des autres moyens de transport en commun.

Des fréquences élevées et régulières sur toutes les lignes :

– sur les plus grosses lignes, l’horaire et la régularité ne doivent pas constituer une contrainte pour les usagers : le RER notamment doit contribuer à ce que toute personne se présentant dans une gare puisse rapidement bénéficier d’un train sans pour cela connaître précisément les horaires à l’avance;

– sur les plus petites lignes la fréquence doit être suffisante en semaine et le week-end pour que le train puisse devenir une alternative réelle de déplacement (sur certaines petites lignes il y a seulement un train toutes les quatre heures le week-end !) en particulier aux heures de pointe.

Une offre adéquate, y compris aux heures de pointe :

Des fréquences élevées ne constituent qu’une partie de la réponse aux besoins de déplacement importants observés sur certaines lignes. Sur quelques lignes fort fréquentées, on voit encore trop souvent de nombreux voyageurs contraints de voyager debout sur de longues distances, et ce, en dépit de fréquences supérieures à la moyenne. Le nombre de places assises doit être revu à la hausse sur ces lignes, que ce soit par l’utilisation de voitures double-étages (et les locomotives ad hoc pour les tracter) ou par l’exploitation de trains plus longs.

Des gares et points d’arrêt accueillants, confortables, accessibles aux PMR et en nombre suffisant :

Les chemins de fer ne pourront reprendre des parts de marché à la voiture s’ils se résignent au détricotage de leurs services, c’est-à-dire s’ils continuent à supprimer ou à négliger les petites gares et points d’arrêt (sans parler ici des lignes elles-mêmes). Il est donc temps de réinvestir dans ces accès au réseau, non seulement par une desserte digne de ce nom mais également par des efforts en matière d’entretien, de services (information, etc.), d’accessibilité (aux PMR notamment) et de convivialité.

Dans bien des cas, le maintien et la convivialité des gares de moindre importance (en volume d’activité) pourrait être facilité par le développement d’activités connexes et complémentaires dans une logique de partenariat multiservices (guichet SNCB et poste, cafétéria, commerce de proximité, services aux citoyens, Bancontact…) qui incitent à la fréquentation et favorisent la sécurité.

Des facilités de transfert bien conçues et des services mieux coordonnés

L’attractivité des transports publics est en grande partie liée à leur accessibilité au départ des autres modes, qu’il s’agisse des autres transports publics, des modes doux ou de la voiture, de préférence partagée (Cambio). Il convient tout d’abord d’offrir une accessibilité optimale des gares au départ des transports publics locaux (métro, tram, bus) et des modes doux en développant au maximum aux abords immédiats des gares les infrastructures liées à ces modes (parkings pour vélos, parkings de dissuasion, rampes d’accès, itinéraires piétons, signalétique, etc.).

Les accords de partenariat conclus entre les entreprises de transport public (SNCB, TEC, STIB) et les opérateurs de voitures partagées sont également un pas dans la bonne direction. Ce type de partenariat demande à être encouragé et amplifié. De la même manière, la location de vélos dans les gares gagnerait à être facilitée et mieux mise en valeur.

Il est par contre incompréhensible et inacceptable que l’intégration tarifaire entre tous les opérateurs de transports publics, qu’on nous promet depuis dix ans, ne soit pas encore entièrement réalisée.

Des matériels roulants modernes, confortables et correctement entretenus

Accélérer le renouvellement ou la rénovation des matériels roulants les plus anciens est indispensable pour améliorer le confort des usagers. Ces investissements doivent être l’occasion de tenir mieux compte de l’évolution des modes de vie et des attentes des voyageurs (transport des vélos, mise à disposition de prises de courants voire de connexions Internet à haut débit pour les voyages les plus longs, etc.)