Communiqué de presse

ECOLO SOMBREFFE s’indigne de l’atteinte à la liberté d’expression citoyenne

Suite aux pressions et intimidations effectuées par l’autorité communale de Sombreffe à l’encontre des administratrices et administrateurs de la page FB « Sombreffe notre Village », la Locale Ecolo de Sombreffe dénonce une grave atteinte à la liberté d’expression citoyenne.

Tout d’abord, Ecolo Sombreffe tient à apporter tout son soutien aux modérateurs et modératrices de la page Facebook « Sombreffe, notre village (non officiel) » face aux pressions subies pour faire supprimer une expression d’un citoyen.

Nous rappelons que les modérateurs/trices sont de simples citoyen.ne.s, bénévoles, qui passent beaucoup de temps à gérer la page pour qu’elle reste conviviale et utile à ses membres. L’ancienne et la nouvelle équipe de modération avaient ensemble rédigé une charte qui guide leur travail et donne des balises aux membre pour leurs posts.

Nous sommes conscients que des dérapages sont monnaies courantes, comme dans toutes les pages similaires. La modération a toute son importance pour nettoyer insultes, discriminations, publicités intempestives, etc.

Malheureusement, à Sombreffe, et ce n’est pas la première fois, les modérateurs/trices, ou membres de la page, subissent des pressions venant de l’autorité communale. L’épisode de contestation citoyenne contre le projet padel avait vu certaines personnes recevoir des menaces de poursuites judiciaires de la part de la Commune et signées par le Bourgmestre.

Cette fois-ci, c’est un post d’un habitant de Ligny, Angelo Solimando, qui a vu sa « Lettre ouverte aux habitants de la Commune de Sombreffe » disparaître.

Il y relatait les difficultés engendrées par le plan de circulation mis à l’essai à Ligny, l’absence d’enquête préalable auprès des riverains, et l’absence d’écoute et de réponses aux courriers adressés à l’autorité communale. Le post a été supprimé, puis voyant le déferlement de protestations, un.e modérateur/trice annoncé que des explications seraient données après concertations au sein de l’équipe de modération.

La raison de la suppression du post est arrivée en soirée sous la plume de la modératrice, Dorine Leuris : « Un des modérateurs de la page à reçu ce qu’il a vécu comme des menaces du bourgmestre ». Et en toute transparence, elle explique les menaces reçues et donne le point de vue de l’équipe de modération : « Bien que nous estimons clairement qu’il n’y a pas eu de manquement à notre « charte déontologique », et que nous sommes prêt à défendre la démocratie et la liberté d’expression au tribunal si il le faut, le modérateur en question à été pris de court. En effet, il est aisément compréhensible qu’un jeune citoyen ai eu peur face à des menaces de justices de la part d’une personne politique importante. »

Le post supprimé a été republié et contextualisé avec une règle en tête : La liberté d’expression. « Nous ne pouvons pas être plus honnête qu’en vous partageant notre vécu ».

En tant qu’écologistes nous appuyons fortement cet appel au respect des personnes, des opinions divergentes, au débat constructif et à la tolérance face aux erreurs que nous commettons toutes et tous.

Les commentaires élogieux et remerciements qui ont suivi ce vibrant message des modérateurs /trices sont encore plus nombreux que les râleries habituelles. Ils prouvent qu’il est encore possible de débattre positivement sur une telle page et surtout que les Sombreffois .e.s réclament plus de liberté d’expression et d’écoute !

Comme le démontre, hélas, la récente enquête du Soir et der l’ULg « Noir, Jaune, Blues,.. », la démocratie est en danger et nécessite que citoyen.ne.s et mandataires politiques, mais aussi institutions et administrations, recréent du lien, se parlent et se comprennent. C’est le vœux que j’adresse à chacun et chacune, au nom d’Ecolo Sombreffe, pour 2023 !

Nous nous emploierons, plus encore qu’en 2022, à défendre la liberté d’expression citoyenne mais aussi, la participation citoyenne au processus de décision politique, en s’appuyant sur les connaissances des citoyen.nes.s.

 

Valérie Delporte, co-présidente d’Ecolo Sombreffe